JOSÉ MARÍA ANTOLÍN
Traduit par Miguel Ángel Real
NOUS ENTENDONS TOUS
Pour le maître José Kozer
NOUS ENTENDONS TOUS
Nous entendons tous
Des fers à cheval morcelant le mystère
Et
Pré-aurore.
Trophée noyau les fougères dans l'ombrage –
Pour être retrouvés par l'esprit humain ils perpétuent leur inclinaison.
Quelle contre-ordre de la rosée peignée
Par les rafales de vent nous importe, où pressentirons-nous
Lequel notre soulèvement
Contre l'inertie du monde, enfin contre nos verres intérieurs qui nous orientent
Pour être renversés vers un autre matin
Comme des fossiles enfin dans un salon lavé et battu des millions de fois.
Elle ne s'acclimatera pas
À une autre salle que celle-ci – la musculature étrangère que je crains
Du souvenir, toujours avec ses phalanges inactives ;
Deux fois bu deux fois il sera –
Bu sous la dictature de lois polygonisantes chaussant mon pied
(Si elle est lointaine qu'elle soit palombe ici
L'eau des cieux, une fois de plus :
Et si proche – nano-oraison
Ou prière de vin jeune
Lavant des caméras de tubes et de fibres)
Oh triste dire – voyage immergé non ressenti,
Sans asphyxie sous-marine ; nous
Humains qui paraissons beaux sous une grande punition (souvenir).
Des êtres dont toutes les grandes musiques – dérobées à la folie.
Vaste monde brisé
Par la route nocturne vers Houston, –
Dépouille du Tatou
Dévoré
En complète solitude par le hibou inexpérimenté ; nuit au sceau inoubliable
Sa première charogne après le foyer maternel.
En observant l'abîme
Arrive l'autoportrait,
Une fois derrière la dure labeur de coloniser et de convaincre. Le travail ne trouve pas la plaque du jour
Où frapper. Une fois derrière la dure labeur d'être dans l'autre arrive l’autoportrait.
Je suis audio-esclave pendant la nuit.
J'ausculte le haut gouffre du ciel, rumeur d'ondes
Incapable d'inquiétude envers nos glandes, fosses que nous tentons
D’élever – tout comme notre soleil
Indifférent vers d'autres proches.
Bigarré geste coléoptère émeraude
Résonne
Contre la lame immobile de la maison. Ce design parfait attrapé jusqu'au bout de ses forces
N'ira pas au-delà de l'immense été.
Le prétérit de ce bruit ne nous importune pas – seulement par qui
Serons-nous visités, qui apparaîtra sous le masque du prophète Élias, le premier à voler.
Couleur abyssine, doux bleu secret en dehors du royaume du jour, il a été perçu
Au-delà de l'action des levures ; non, il a été vu lors du contre-voyage
Des mois chevauchant en arrière. Et
Depuis ses lumières de cordillère radicale
Est arrivée Arrive notre oblation envers l'Autorité,
Qui est décidée (dans une lamentation lyrique) non
Après l'avis d'en haut.
J'aimerais que ceux qui m'aiment
Voient mes actions secrètes interprétées seulement pour eux.
Avec chaque pluie vitale descendent
Des sons exacts depuis les Caraïbes.
De la graine ensevelie, doublement cachée
Par l'incroyable visibilité de son travail – nous ne savons rien, et rien
De la signification quand nous disons qu'elle arrive depuis l'Obscur. Seulement une telle ignorance
Nous habilite à penser et à nous laver cycliquement, –
À faire notre toilette rituelle.
Le visage du cotylédon porte encore les marques du suaire.
TODOS OÍMOS
Al maestro José Kozer
Todos oímos
Herraduras troceando el misterio
Y
Pre-aurora.
Trofeo núcleo los helechos en la umbría—
Para ser encontrados por la mente humana perpetúan su inclinación.
Qué contraorden del rocío peinado
Por ráfagas de viento nos importa, dónde intuiremos
Cuál nuestra sublevación
Contra la inercia del orbe, por fin contra nuestros vasos internos que nos orientan
Para ser volcados hacia otra mañana
Como ya fósiles de un salón lavado y millones de veces batido.
No se aclimatará
A otra sala sino a ésta — la foránea musculatura que temo
Del recuerdo, todavía con sus falanges inactivas;
Dos veces bebido él dos será—
Bebido bajo dictadura de leyes poligonizantes calzando mi pie.
(Si es remota que sea torcaz aquí
El agua de los cielos, una vez más;
Y si cercana — nano-oración
O rezo de joven vino
Lavando cámaras de tubos y fibras)
Oh triste decir — si no siente viaje sumergido,
Sin ahogo submarino; nosotros
Humanos que parecemos bellos bajo gran castigo (recuerdo).
Seres cuyas grandes músicas todas — robadas a la locura.
Ancho mundo roto
Por la carretera nocturna hacia Houston,—
Restos mortales del Armadillo
Devorado
En completa soledad por el búho inexperto; noche de sello inolvidable
Su primera carroña tras la casa materna.
Observando el abismo
Llega el auto-retrato,
Dejada atrás la ardua labor de colonizar y de convencer; el trabajo no encuentra la placa del día
Donde golpear. Dejada atrás la ardua labor de estar en el otro llega el auto-retrato.
Soy audio-esclavo durante la noche.
Ausculto el alto abismo del cielo, rumor de ondas
Incapaz de preocupación hacia nuestras glándulas, pocillos que intentamos
Elevar — igual incluso nuestro sol
Indiferente hacia otros prójimos.
Abigarrado gesto coleóptero esmeralda
Suena
Contra la lámina quieta de la casa. Ese perfecto diseño atrapado hasta el final de sus fuerzas
No irá más allá del inmenso verano.
El pretérito de ese ruido no nos importuna — sólo por quién
Seremos visitados, quién aparecerá con la máscara del profeta Elías primer volador.
Abisinio color, dulce azul recóndito fuera del reino del día, ha sido percibido
Más allá de la acción de levaduras; no, fue visto en el contra-viaje
De meses cabalgando hacia atrás. Y
Desde sus luces de cordillera radical
Ha llegado Llega nuestra oblación hacia la Autoridad,
Que es decidida (en lamento lírico) no
En dictamen de lo alto.
Me gustaría que los que me aman
Vieran mis acciones secretas sólo interpretadas para ellos.
Con cada lluvia vital descienden
Sonidos exactos desde el Caribe.
De la semilla sepultada, escondida doblemente
Por la increíble visualidad de su trabajo — nada sabemos, y nada
Del significado cuando decimos que ella llega desde lo Oscuro. Sólo tal ignorancia
Nos habilita para pensar y cíclicamente lavarnos, —
Asearnos ritualmente.
El rostro del cotiledón todavía lleva marcas de sudario.
De Elegías del rio Brazos (Fundación Jorge Guillén, Diputación de Valladolid, 2018)